L’agriculture urbaine commerciale est de plus en plus présente dans le paysage du large mouvement de l’agriculture urbaine. Le Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine, porté par le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) a fait la lumière sur ce phénomène en pleine effervescence, qui transforme les milieux urbains, mais aussi, le système alimentaire, en publiant le premier portrait de l’agriculture urbaine commerciale au Québec.
Cette étude montre que les villes du Québec et particulièrement, celles de la grande région de Montréal, se comparent très avantageusement aux autres grandes villes nord-américaines et européennes en la matière. «Dans ce secteur en pleine croissance, Montréal se démarque sur le plan international», explique Eric Duchemin, directeur scientifique du CRETAU et de AU/LAB, et l’un des auteurs de l’étude. La région de Montréal compte 35 exploitations urbaines hors de sa propre zone agricole, tandis que Vancouver en compte 13 et la région bruxelloise, 29 », précise-t-il.
Une création dynamique d’entreprises
Extrait du Portrait de l’agriculture urbaine commerciale au Québec en 2018.
Pour ce qui est de l’ensemble du Québec, l’étude a permis également d’identifier un total de 50 entreprises d’agriculture commerciale urbaine, avec la création de dix à 12 nouvelles exploitations par an, ce qui est également remarquable. «De plus, une grande majorité de ces producteurs mettent de l’avant des initiatives d’avant-garde en innovation sociale ou technologique, et développent différents modèles économiques, dont ceux favorisant l’accès aux espaces cultivables», ajoute M. Duchemin.
«Ces entreprises agricoles en milieu urbain, qui ne font pas partie des zones agricoles protégées, font souvent l’objet de demandes pour qu’elles soient exclues des zones urbaines. On doit plutôt les reconnaître, les mettre en valeur et les soutenir pour leur apport indéniable à la qualité de la vie urbaine», soutient pour sa part Jean-Philippe Vermette, directeur Intervention et politiques publiques du CRETAU et de AU/LAB, second auteur de ce portrait.
Richesse de la filière de production agricole urbaine au Québec, et autres constats
- L’agriculture urbaine commerciale au Québec repose sur un écosystème d’entreprises et d’institutions de formation et de recherche assurant la vitalité et la pérennité de son développement.
- Ce portrait montre la richesse de la filière de production agricole urbaine au Québec. Des toits en plein centre-ville jusqu’aux terres agricoles en milieu urbain qui ont résisté à l’urbanisation, l’agriculture urbaine commerciale est un terreau fertile pour cultiver la ville du 21ième siècle.
L’agriculture urbaine commerciale : qu’en est-il?
L’agriculture urbaine est tout simplement la culture de plantes comestibles ou l’élevage d’animaux en ville. Elle se distingue généralement de l’agriculture pratiquée en milieu rural par ses plus petites surfaces cultivées. Il existe de plus en plus d’entreprises agricoles urbaines où la pratique de l’agriculture est un métier et une activité économique à part entière. Dans ces cas, on parle d’agriculture urbaine commerciale. À titre d’exemples d’entreprises, la ferme Pousse-menu, une des pionnières dans le domaine au Québec qui a démarré ses activités en 1988, et les Fermes Lufa, fondées en 2009, qui ont érigé la première serre commerciale du monde sur le toit d’un immeuble.
Pour consulter le bottin des entreprises agricoles urbaines : http://cretau.ca/index.php/ressources/bottin-des-producteurs-et-productrices
Vous êtes un producteur ou une productrice urbain.e et vous n’êtes pas dans le bottin, communiquez avec nous à : communication@au-lab.ca (sujet du message : « Inscription au bottin »).
À propos de l’étude
Duchemin, E. et Vermette, J.- P. Portrait de l’agriculture urbaine commerciale au Québec en 2018. Carrefour de recherche et d’expertise et de transfert sur l’agriculture urbaine.
Pour obtenir :