Rapport sur les parcs agricoles et agriurbains : un maillage entre deux modes de concevoir l’aménagement du territoire

Rapport sur les parcs agricoles et agriurbains : un maillage entre deux modes de concevoir l’aménagement du territoire

Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine vient de mettre en ligne un rapport sur les parcs agricoles et les parcs agriurbains. Un mouvement en émergence depuis quelques années, mais qui a des racines plus profondes avec des projets existants depuis plus de 30 ans.

Les parcs agricoles et les parcs agriurbains sont de nouvelles façons d’appréhender la dimension nourricière du territoire. Si le parc est une forme d’aménagement qui s’est diffusée à partir de la fin du XIXe siècle pour préserver la nature, l’idée des parcs plus spécifiquement agricoles dans des territoires urbains (parc agriurbain), et périurbains (parcs agricoles) est récente. Elle se développe autant à des niveaux régionaux avec des parcs de plusieurs centaines ou milliers d’hectares regroupant de ce fait des zones habitées, des zones naturelles en plus des zones agricoles discontinues ou à quelques hectares ou dizaines d’hectares continus.

Au Québec, les propositions entourant les Terres des Sœurs de la Charité à Québec ou encore le Parc de l’Ouest à Montréal s’inscrivent dans ce mouvement qui s’accélère particulièrement en France, avec le mouvement de l’agriculture de proximité, mais aussi l’agriculture urbaine. La forme du parc agricole, ou agriurbain, viendrait faire un maillage entre deux façons d’appréhender le développement du territoire et son aménagement. Les Fiducies d’utilité sociale agroécologique (FUSA), que l’on voit émerger au Québec, s’inscrivent aussi dans ce processus.

Tandis que le parc agricole est une réponse à la pression du développement urbain sur le territoire agricole, en voulant préserver la fonction nourricière au sol, le parc agriurbain est une insertion de l’agriculture dans l’aménagement du territoire urbanisé, avec pour objectif de redonner la fonction nourricière au sol.

Aujourd’hui, cette forme d’aménagement du territoire semble se diffuser à tel point qu’on pourrait parler du succès d’une innovation conceptuelle. Cependant, s’il existe de nombreux exemples très diversifiés de parcs agricoles il existe très peu de parcs agriurbains.

Le rapport Agriparc : maillage entre l’agriculture urbaine et périurbaine de AU/LAB est une étude de cas se basant sur une analyse bibliographique de l’ensemble des initiatives repérées, d’entrevues avec plusieurs acteurs de certains projets (Massif de l’étoile, Intervale, Centrale agricole, Espace test – Bruxelles, Downsview Park, AgriParc Bernex, Les Vergers, Fiducie agricole), avec des chercheurs travaillant sur des projets (Ferme Salièvre, Agriparc du Mas Nouguier) ou encore les accompagnants (Massif de l’étoile) et des visites de certains de ceux-ci (Massif de l’étoile, Intervale, Centrale agricole, Espace test – Bruxelles, Downsview Park, AgriParc Bernex).

Pour consulter ce texte

Duchemin, E. (2023). Agriparc : un maillage entre l’agriculture urbaine et périurbaine. 24 p.

 

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