Biquette à Montréal
Dans la mouvance innovatrice de l’agriculture urbaine montréalaise, Biquette à Montréal propose le retour du pâturage avec des moutons. Réalisé dans l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie, l’objectif principal du projet est l’introduction de l’écopâturage dans le Montréal contemporain.
Biquette à Montréal se veut un lieu rassembleur, pédagogique, ludique et participatif. En plus de permettre un entretien écologique des pelouses, l’écopâturage urbain contribue à stimuler la biodiversité dans les villes de plusieurs façons.
- Réduire l’utilisation de carburants associés aux tondeuses motorisées, permettant ainsi de réduire la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre;
- Diminuer la pollution sonore associée à la machinerie employée pour la tonte des pelouses, pouvant favoriser l’établissement de la faune sensible au bruit (oiseaux, insectes, etc.);
- Réduire l’effet de la compaction du sol créé par les tondeuses motorisées;
- Utiliser les excréments des animaux (moutons et chèvres) en quantités modérées, permettant ainsi d’enrichir la terre sous les pelouses urbaines pour favoriser la biodiversité des sols;
- Éviter l’utilisation d’engrais chimiques qui ont tendance à appauvrir les sols en utilisant cette fertilisation écologique;
- Contribuer au contrôle de la progression de certaines espèces de plantes exotiques envahissantes par l’action de paître des chèvres et des moutons.
Le projet est coordonné par Marie-Eve Julien-Denis, fondatrice et coordonnatrice de Biquette à Montréal.
À l'assaut des plantes envahissantes
Arrivée en 2016 dans le paysage urbain montréalais, Biquette à Montréal propose aujourd’hui de lutter contre les plantes envahissantes à travers une recherche action menée en collaboration avec le Jardin Botanique de Montréal et la Ville de Montréal. En 2018, deux chèvres de réformes nubiennes sont venues compléter le troupeau de huit moutons afin de contrer le nerprun, la renouée du Japon, la dompte-venin de Russie et l’anthrisque. En effet, des études en Europe, au Canada et aux États-Unis ont démontré des résultats prometteurs concernant l’utilisation de chèvres et de moutons dans la gestion écologique des espaces verts en ville. Nos recherches présentes et futures viendront certainement appuyer les efforts des autorités publiques sur le contrôle des plantes envahissantes et ce, de manière innovante et ludique.